dimanche 24 avril 2016

Les trois tentations du christianisme


Je conseillerais à chacun de lire le livre de Watchman Nee « L'Homme spirituel ». L'auteur nous y explique le fonctionnement de l'âme : les émotions, l'intelligence, la volonté. Il nous encourage à entrer dans une vie spirituelle conduite par l'Esprit de Dieu (qui est celle du Corps de Christ en croissance et pas seulement de l'individu en Christ), comme cela nous est enseigné par les apôtres dans le Nouveau Testament. J'aimerais parler ici des trois tentations du christianisme que l'on peut discerner dans son histoire et dans notre temps. Il y a trois grandes tendances dans les églises, quelles que soient leurs doctrines, quels que soient leurs leaders, quelles que soient leurs convictions, quelle que soit leur théologie et leurs pratiques. Elles prennent appui sur ses trois points qui sont des composantes de l'âme humaine : l'intelligence, la volonté, les émotions.

Nous trouvons un christianisme de l'intelligence qui axera l'église sur des études, des compréhensions, des théologies et des doctrines au détriment des autres points. Le plus important sera alors de croire la bonne doctrine et non pas d'être transformé à l'image de Christ.
Nous trouvons un christianisme de la volonté qui axera l'église sur les œuvres, les actions, le travail pratique au détriment des autres points (On voit un exemple de cela dans la prière quand on définit un programme selon notre volonté et qu'on demande à Dieu de le bénir. Bien souvent nos prières, individuelles ou collectives, sont le fruit de notre désir et de notre volonté. On voit aussi ce principe dans les œuvres diverses de l'histoire de l'église, souvent chez les catholiques. Ces œuvres sont bonnes et utiles mais elles doivent être un fruit pas un moteur.)
Nous trouvons enfin un christianisme des émotions qui axera l'église sur les sensations, le sensationnel, le ressenti, le bien être, le plaisir, la bénédiction, l'enthousiasme. C'est très en vogue aujourd'hui (notamment dans la louange émotionnelle, les prédications émotionnelles - soit celles qui veulent faire peur, soit celles de la pensée positive, les croyances sur les temps de la fin plus inspirées de nos sensations que des Écritures).
Peut-être que dans chaque époque une de ces formes a dominé les églises selon ce qui dominait le monde. Aujourd'hui, c'est l'émotionnel qui domine le monde et on constate cette influence dans les assemblées. Par ailleurs, certaines dénominations chrétiennes sont davantage axées sur tel ou tel de ces points. Chacun pourra y réfléchir et analyser ce qui l'entoure.
Mais hélas, nous axer sur l'un de ces trois points est un déséquilibre pour tous le corps et un égarement pour la vie. Ce sont des christianismes qui s'appuient sur les capacités et les fonctionnements de l'âme humaine, ce sont des christianismes de l'Homme. L'Homme et ce qu'il pense, l'Homme et ce qu'il veut, l'Homme et ce qu'il ressent. C'est l'Homme qui est au centre de tout (son salut, sa bénédiction, son onction, ses compréhensions, ses œuvres, etc.) et non plus Christ. C'est alors l'âme de l'Homme qui est l'inspiration des assemblées et non plus le Saint-Esprit. Cela n'est pas l'évangile de Jésus-Christ. L'œuvre de Christ est de nous conduire à la croix, dans une mort et une résurrection, pour nous donner une vie nouvelle, la sienne, qui ne se fonde pas sur ces trois points mais sur son Esprit. Cela ne signifie pas que nous n'aurons plus d'émotions, plus de réflexion, plus d'actions (nous ne perdons pas notre âme) mais plutôt que nous ne serons plus conduits par nos émotions, notre intelligence ou notre volonté. Au contraire, notre intelligence sera éclairée par l'Esprit, nos émotions suivront le fruit de l'Esprit et notre volonté fera la sienne dans une union de cœur. Cela demande de la croissance, de la maturité. Cela demande des prises de conscience aussi et d'abandonner nos christianismes de l'âme pour chercher sérieusement une vie de l'Esprit. Cela demande du temps et donc de la patience.

Que Dieu nous aide et nous y conduise.

Didier Millotte – Sept. 2015

mercredi 20 avril 2016

L'ignorance appauvrit


Dans les milieux évangéliques, on entends constamment ce verset sorti de son contexte : "La connaissance enfle..." comme pour justifier l'ignorance ou la peur de connaître ou pire pour mépriser ceux qui creusent les Ecritures plus que les autres. Cet emploi systématique de ce verset cause un grand dommage à l'Eglise et s'oppose à ce qu'enseigne vraiment les Ecritures. Les catholiques des siècles passés se sont efforcé d'interdire la lecture de la Bible tout en nourrissant le peuple de doctrines, de tromperies et de fantasmes divers et invérifiables. Toute les Ecritures nous encouragent a adopter une attitude totalement inverse, à savoir : connaître, chercher, trouver. La révélation nous a été donnée pour qu'on connaisse et non pas pour qu'on reste dans l'ignorance ou dans un rapport superficiel ou erroné aux textes de la première et de la seconde alliance.

Ce n'est pas la connaissance qui enfle mais la connaissance sans amour. Ce n'est pas la connaissance de Dieu qui enfle. Ce n'est pas la connaissance de Christ qui enfle. Ce n'est pas la connaissance de la vérité qui enfle. Ce n'est pas la compréhension des Ecritures qui enfle. Bien au contraire. C'est l'ignorance qui appauvrit, qui amoindri, qui nous laisse dans l'erreur, qui aveugle et égare. C'est l'ignorance qui permet d'être manipulé et dominé par de faux bergers, trompé par de fausses doctrines au lieu d'être libéré des jougs. Le manque de connaissance dans les milieux évangéliques aujourd'hui est terrible et dramatique notamment parce que ceux qui enseignent sont souvent peu instruits et superficiels. 

"Faute de connaissance mon peuple périt." est toujours valable. Prenez une concordance et regardez dans toute la Bible tous les passages qui incitent à la connaissance et à l'intelligence. Il faut en finir avec cette peur et ce mensonge. Que l'on connaisse ce qui est vrai pour abandonner ce qui est faux et ainsi grandir et progresser, voilà la volonté de Dieu. Dans bien des assemblées, on prêche ces mensonges : ne pas se casser la tête, ne pas trop réfléchir, ne pas trop se questionner, ne pas trop chercher. Cela permet de laisser les gens dans l'ignorance de bien des vérités, d'éviter que soit remis en question de mauvais enseignements et des interprétations erronées, de se libérer de fausses autorités, illégitimes, cela favorise la domination d'un système trompeur.  Cela n'a rien à voir avec de la foi. La foi, ce n'est pas de la croyance aveugle dans un bassin d'ignorance. Les juifs de Bérée étaient plus intelligents que ça et ils en ont récoltés un bon fruit.

"Cherchez et vous trouverez". Lisez la Bible, étudiez-là avec attention, cherchez à en saisir le sens, posez-vous des questions, apprenez sur les contextes historiques et le sens des mots. Creusez et vous trouverez des merveilles. Vous découvrirez aussi qu'on nous a enseigné un certain nombre de convictions erronées et sans fondements sérieux. Aujourd'hui, avec l'internet, comme jamais dans l'histoire de l'Humanité, nous avons des outils qui nous permettent de mieux comprendre, de mieux saisir ce que Jésus et les apôtres ont enseigné. Cela demande de la patience, du temps, de la prière, des lectures, de l'étude approfondie. 

N'ayez pas peur de la connaissance quand elle se développe avec l'amour de la vérité et de son prochain.


jeudi 14 avril 2016

Le besoin de réforme de l'Eglise aujourd'hui



Voici un PDF gratuit qui traite du besoin de réforme des églises évangéliques d'aujourd'hui. Vous y trouverez dans le sommaire des réflexions sur les assemblées, les réunions, les chants, les prédications, les vrai pasteurs, les faux pasteurs, la fausse doctrine du pasteur "oint de Dieu", la dîme, la communauté, les relations, une fausse compréhension de ce qu'est l'Eglise de Christ, le besoin de retour à l'enseignement des apôtres et à une vie spirituelle plutôt que religieuse, sur l'origine historique des erreurs qui sont les nôtres aujourd'hui, ainsi que des propositions concrètes pour vivre un nouveau commencement plus en accord avec le dessein de Dieu : Cliquez ici

mercredi 13 avril 2016

Un objectif, un but, un dessein. Par Chip Brogden.













"Il y a une Volonté, un objectif, une raison, un but vers lequel Dieu agit. Quelque chose est prévue. Un résultat est recherché. Dieu ne nous conduit pas sans but vers tout de façon général et vers rien en particulier, mais Il nous conduit vers quelque chose..." Chip Brogden... la suite de l'article ici

mardi 12 avril 2016

YHWH - JE SUIS - Alpha Omega




"En ce qui concerne le texte célèbre : Je suis - celui qui - je suis (Exode 3) - il faut savoir que l'hébreu ne pense pas le temps comme nous, Grecs, Latins, Gaulois, etc. Nous distinguons le passé, le présent, le futur ; notre conception du temps se représente bien sur une ligne.
L'hébreu pense autrement. Il pense : ce qui est achevé, l'action qui est achevée, - et l'action qui est en train de se faire. L'action achevée peut être achevée dans le passé, dans le présent, dans le futur. De même, l'action qui est inache­vée et en train de se faire peut être pensée dans le passé, dans le présent, dans le futur. La traduction d'un verbe hébreu par nos temps passés, notre présent ou nos futurs est donc en grande partie arbitraire et en ce sens nous passons d'un système de référence, d'un système optique, à un autre ; en réalité nous ne pouvons pas, en français, rendre le verbe hébreu dans sa dimension propre.
Ainsi, dans le texte hébreu Exode 3, 14, le verbe est à la forme qui indique une action inachevée et continuée. Du point de vue philologique, on pourrait aussi bien, dans une langue comme le français, traduire par un imparfait, un présent, ou un futur. Nous avons traduit par un présent, parce qu'il faut bien choisir, mais pour être complet il faudrait traduire : « J'étais, je suis, je serai ». C'est bien ainsi que l'a compris l'auteur, qui était un Hébreu, de l'Apocalypse 1, 8 : Moi je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur, Dieu, celui qui est, celui qui était et celui qui sera, le tout-puissant.

L'auteur de l'Apocalypse développe, déroule, si j'ose dire, toute la signification du tétragramme, dans le système de référence de la langue grecque. Pour rendre en grec ce que contient l'hébreu, il faut dire le verbe à l'imparfait, au présent et au futur."
Claude Tresmontant dans "Les premiers éléments de la théologie", texte complet dans "Livres pertinents", colonne de droite sur ce blog.

Metanoia










On connait le sens du terme grec des évangiles "metanoia", une repentance, un changement. Or, ce changement dont parle le Nouveau Testament n'est pas seulement d'ordre moral. Il ne s'agit pas uniquement de voler/ne plus voler, mentir/ne plus mentir, etc. Ces choses sont des conséquences d'un changement bien plus profond qui doit nous conduire à une tout autre compréhension des réalités, à une véritable connaissance de Dieu, de sa création de Dieu et de toute son oeuvre, une connaissance juste et vivante. Ainsi nous saisirons d'une manière totalement renouvelée et différente toutes les notions dont nous parle la Bible : le bien/le mal, la justice, la vérité, le salut, Christ, etc.

Le "christianisme" catholico-protestant, qui se prolonge dans les divers mouvements évangéliques, nous a donné une somme d'enseignements qui sont le fruits de compréhensions sans cette "metanoia", des compréhensions erronées issues des contextes culturelles, de l'histoire, de philosophies humaines, de systèmes terrestres, de perceptions religieuses. 

Nous avons besoin d'un renouvellement de notre pensée pour saisir le vrai sens des Ecritures et découvrir que cela dépasse de très loin les connaissances que nous croyons être justes.

dimanche 10 avril 2016

Jésus, le libérateur














Jésus est venu libérer les captifs nous annonce l'évangile. Nous le savons et nous avons tous vécu cette réalité d'une manière vivante, concrète, sur bien des points dans nos vies personnelles. Il est temps de le vivre également au niveau de nos rassemblements.

 Les assemblées évangéliques aujourd'hui ont un fonctionnement calqué sur le modèle religieux catholique dont elles sont issues via la réforme protestante : Culte/Messe, Sermon/Prédication, Chants à la guitare/Cantiques à l'orgue, Quêtes / Dîmes, Dogmes / Doctrines... Ce fonctionnement est comme une sorte de boite, une box, dans laquelle nous nous sommes formatés depuis des siècles, dans laquelle nous nous sommes laissés formater. C'est un formatage de la pensée tout comme des pratiques du rassemblement. C'est un formatage psychologique qui nous éloigne de la vie spirituelle en Christ. Jésus reprochait aux chefs religieux de son époque de ne pas entrer dans le Royaume de Dieu et d'empêcher ceux qui veulent y entrer d'y avoir accès, ce constat s'applique tout aussi bien de nos jours.

 Comme le dit judicieusement Guillaume Anjou, la pratique courante des églises ayant un schéma d'écoute passive du « pasteur » chaque dimanche nous conditionne et nous prépare a accepter la domination de « gourous » qui se croient serviteurs de Dieu. Si nous fonctionnions différemment, en communauté de discernement, les chefs dominateurs et les gourous divers n'auraient pas de réponse de notre part, ni d'emprises sur nous. Si cela marche c'est parce que nous avons été depuis longtemps habitués à croire qu'on doit écouter passivement un chef surélevé et lui faire confiance (cela remonte jusqu'aux papes et évêques des IVe Ve siècle) parce qu'il aurait lui l'onction et la connaissance dont nous sommes demandeurs. Rappelons que dans la Seconde Alliance le seul qui ait l'onction c'est Jésus. Christ signifie « oint », celui qui a, seul, l'onction de Dieu. Or, nous sommes tous en Christ et pas quelques chefs seulement.

Le formatage des box dans lesquels nous sommes ne concerne pas seulement la pratique des rassemblements mais aussi notre manière de penser, de comprendre, de voir, cela affecte notre rapport à l'autre, notre rapport à l'autorité, notre perception du monde et de la société. Le formatage de nos box fausse également notre compréhension des enseignements de la Bible. C'est toute notre vision qui est cloisonnée dans nos box, une vision qu'on croit biblique mais qui n'est pas forcément la pensée de Christ. A force de nous répéter continuellement certains points, toujours de la même manière, avec citations de versets, on croit que cela est vrai, on croit que c'est fondé sur les Ecritures et bien souvent ce n'est pas le cas. On doit creuser, questionner. Nous avons le plus grand mal à retrouver la vision juste des apôtres, ce qu'ils voulaient dire exactement dans leurs lettres et les évangiles parce qu'on nous a appris à les lire et les comprendre d'une certaine manière et pas d'une autre. On a formaté notre lecture, notre compréhension des textes. C'est l'une des choses les plus grave qui arrive à l'église. On défend ainsi des compréhensions évangéliques issues de nos box en croyant défendre la « saine doctrine ».

Nous devons briser les schémas formatés et sortir de nos box pour rechercher une vie spirituelle véritable, communautaire, saine, libre, riche, abondante, sans obligation ni poids inutile. Une vie communautaire qui nous permettrait une croissance intérieure et relationnelle, une véritable communion, une plus ample connaissance de Dieu et une plus juste compréhension des enseignements de Jésus et des apôtres. C'est toute notre vision des Ecritures qui doit être renouvelée. Nous sommes captifs de nos propres conception. Jésus est venu libérer les captifs que nous sommes.

Didier Millotte – Août 2015

Chronique d'une dérive










Lorsque les apôtres étaient là, ils enseignaient l'Eglise parce qu'ils avaient reçu la révélation de Dieu concernant la seconde alliance et la nouvelle création en Jésus-Christ. Ils enseignaient et corrigeaient les erreurs, combattaient les dérives, gnostiques ou autres, qui se présentaient à ceux qui, issus du judaïsme ou du paganisme, découvraient la vie spirituelle et le Royaume de Dieu.

Après la mort des apôtres, ceux qui avaient reçu leur enseignements directement ont continué l'oeuvre, l'annonce de l'évangile et le développement des communautés. Ils étaient les premiers disciples des apôtres et les dépositaires de leurs écrits (notre actuel Nouveau Testament). Cette génération fidèle, souvent martyr, disparue à son tour. Le monde changeait, on passait de la fin de l'empire romain au Moyen-âge, on évoluait du grec au latin, l'église dérivait petit à petit, lentement, peut-être imperceptiblement. De fausses doctrines se mettaient en place, des mélanges se faisaient, notamment entre des notions du paganisme et l'enseignement contenu dans les écrits des apôtres, du paganisme et des philosophies grecques. On perdait petit à petit le sens de ce que voulait dire les apôtres dans leurs épitres et leurs évangiles, on perdait de vue la signification de la première alliance, on perdait le sens de la pensée hébraïque transmis en langue grecque, on perdait le grec comme nous nous avons perdu notre latin. Progressivement, le catholicisme se mit à régner sur l'Europe et à définir le christianisme, drainant avec lui ses mélanges, ses erreurs, ses incompréhensions, ses interprétations, ses malhonnêtetés et ses égarements. Sa vision éloignée de celle des apôtres devint la norme.

Le catholicisme mis en place un certain nombre de fonctionnements et de croyances sans rapport avec la pensée des apôtres et sans fondement biblique. Un de ces principes, qui a imprégné les églises jusqu'à notre époque, c'est le fait que la Bible ne pouvait être lue, comprise et interprétée par le peuple. Pour la comprendre et l'enseigner, il fallait des personnes consacrées à cela, des professionnels, un clergé sur une estrade. Ce clergé dominant lisait la Bible et en donnait l'interprétation, la manière de la comprendre, la manière de l'appliquer, sans confrontation ni remise en question possible. Chacun devant écouter et croire ce qu'on lui disait du haut de la chaire.

Martin Luther et d'autres sont arrivés et ont remis en questions certains dogmes, certaines croyances, certaines pratiques de l'église de leur temps. Ils ont entrepris un travail d'éclairage et de réforme salvateur mais hélas incomplet. Ils n'ont pas tout corrigé, ils n'ont pas tout ramené à la pensée des apôtres comme on a pu le croire. Si ils ont redécouvert la notion de prêtrise universelle, la prêtrise de chaque personne en Christ, mettant ainsi fin aux prêtres dirigeants des paroisses et enseignants les Ecritures, ils n'ont pas réussi toutefois à ce que cette réalité soit vécu comme au temps des apôtres. En effet, aujourd'hui encore, dans les assemblées évangéliques, le même principe demeure : des « professionnels » étudient les Ecritures et en donnent les explications selon leurs convictions personnelles et selon les doctrines de leur mouvement. Ce principe, issu du catholicisme, est perpétué aujourd'hui par la pratique de la prédication du dimanche matin et par l'autorité (une autorité institutionnelle et non pas spirituelle) que donne un titre de pasteur et une position de dominant sur un peuple. Tout comme dans le catholicisme à l'époque, la plupart des chrétiens écoutent ce qu'on leur prêche et le croient, c'est tout. Si il ne faut pas soupçonner le mal, il se peut toutefois que de grandes erreurs continuent à nous être enseigées, et pour le voir, il nous faut sortir d'une attitude de réception passive et revenir à un travail d'étude actif. Dans cette idée, on fait souvent référence aux juifs de Bérée qui vérifiaient si ce qu'on leur disait était exact. C'est une référence saine. Ils se plongeaient dans les Ecritures pour discerner ce que l'apôtre Paul leur annonçait.

Aujourd'hui, il nous faut sortir complètement de ce principe catholique ancestral : il n'y a pas de clergé professionnel dans l'Eglise de Christ dans la pensée de Dieu pour son peuple et il ne doit pas y en avoir. Chacun possède l'Esprit et la Parole, chacun se doit d'étudier, de chercher, de trouver le sens des Ecritures, de le confronter avec ce que comprennent les autres, et d'appliquer pour sa vie ce que Dieu lui montre. Cela ne peut pas se faire d'une manière isolée ou supérieure, bien évidemment, mais plutôt en interaction avec l'ensemble du Corps, les frères et soeurs de différents horizons (et non pas seulement avec ceux qui pensent la même chose que vous et qui ne connaissent que l'unique son de cloche, toujours le même, tinté tout les dimanches matins de la même estrade.)

L'Eglise a besoin d'une nouvelle réforme, elle doit retrouver la vision des apôtres, le sens exact de leur pensée, l'ampleur glorieuse de la seconde alliance. Pour cela nous devons cesser de croire un « clergé professionnel » qui nous dit comment comprendre et comment penser et comment vivre. Nous devons étudier les Ecritures par nous-mêmes et nous attendre à ce que Dieu nous instruise selon sa pensée et nous guide dans ses voies.


Didier Millotte – Août 2015

Introduction au Blog















Nous sommes bien d'accord avec le fait que la révélation de Dieu - Sa nature, Sa pensée, Sa volonté, Son dessein, Son œuvre - nous est entièrement exprimé de manière intelligible et compréhensible, sans faute et de manière complète dans les Écritures, la Bible, écrite par des hommes inspirés de l'Esprit de Dieu et qu'à cela nous ne pouvons rien ajouter ni retrancher. Mais il nous faut prendre conscience que notre connaissance des Écritures, des textes de l'ancienne comme de la nouvelle alliance, que la compréhension que nous en avons, elle, est sujette à renouvellement et éclaircissement. Le texte reste le même mais notre compréhension du texte doit s'affiner, se corriger, s'amplifier. De manière impérieuse et vitale.
Il n'y a pas et il n'y aura pas de nouvel évangile, nous le savons. Mais, il doit y avoir et il y aura une compréhension renouvelée, éclairée par l'Esprit de Dieu, une connaissance approfondie, précisée et ré-ajustée à ce qu'ont enseigné les auteurs des textes bibliques. Pourquoi ? Parce que 2000 ans d'histoire nous ont partiellement ou complètement éloignés de la pensée juste et spirituelle, profonde et équilibrée de Jésus-Christ et de Ses disciples, les apôtres. Avec le temps, nous nous sommes enfermés dans des conceptions, des interprétations, des compréhensions des textes qui ne nous permettent plus de saisir pleinement et justement, ces enseignements qui sont le fondement de l'Église de Christ.
Tous, nous croyons que notre foi est fondée sur le seul et vrai évangile, sans nous rendre compte que nous y avons mêlé des conceptions, des croyances, des dogmes, des doctrines, des schémas de pensée, des habitudes, des pratiques, des convictions qui n'ont en réalité pas ou peu de fondement biblique. Nous avons confondu le message des Écritures avec notre compréhension de ce message. Pour retrouver la pleine et juste vision glorieuse exprimée dans le Nouveau Testament, nous devons à nouveau nous engager dans une étude (spirituelle et intelligente) précise et honnête des textes, pour découvrir si ce qu'on a cru et ce qu'on nous a enseigné était exact (à l'image des juifs de Bérée dans le livre des Actes), ce qui n'est pas toujours le cas.
C'est un chemin de réforme, de réveil. Il nous faut être humble, honnête et courageux pour l'emprunter. Il s'avérera peut-être étroit mais il nous conduira de lumière en lumière, de gloire en gloire vers la plénitude de la connaissance de Christ dans un renouvellement salutaire pour l'église.
Celui qui cherche trouve.
Didier Millotte - Août 2015 - Montpellier 

Présentation du blog et de l'auteur










Bonjour, 

L'objectif de ce site est de partager des réflexions et des enseignements au sujet de l'église de Jésus-Christ, de la croix, de la résurrection, du message de la Bible et du dessein éternel de Dieu. Quand je dis « église », je ne parle pas de l'église catholique mais de tout ceux qui sont nés d'En-Haut, nés nouveau, en Esprit, selon les paroles de Jésus dans l'Évangile de Jean au chapitre 3. Je parlerai plus spécifiquement des assemblées évangéliques, ayant fréquenté ces mouvements durant environ 30 ans et les connaissant bien, ainsi que des chrétiens qui sortent de ce type d'assemblées, désireux de revenir au plus près des enseignements du Nouveau Testament, vivre la foi sans système religieux, dans des rassemblements de maisons avec des notions d'église organique et non hiérarchique. Mon désir est de poser une réflexion en vue d'une édification du plus grand nombre. Je voulais d'abord appeler ce site « Nouvelle réforme » parce qu'il me paraissait important de faire référence d'une part, aux changements qu'a produit la Réforme protestante dans l'église et d'autre part à cette parole de l'apôtre Paul aux Romains : «Ne vous conformez pas... mais soyez transformés...» J'ai finalement opté pour "Nouveau commencement" qui m'a paru plus adéquat. Si réforme il y a eu au cours de l'histoire de l'église, elle n'a pas été complète et définitive. Au vu des dérives évangéliques qui se développent aujourd'hui, au vu d'un système religieux toujours fondé sur des principes catholiques et des différentes erreurs qu'ils génèrent, au vu de la perte de la compréhension des enseignements des apôtres et de la vie spirituelle qui en découle, nous avons besoin d'enseignements qui nous conduisent à une repentance, au vrai sens du terme, à savoir un changement de direction, à un réveil et à une réforme de nos convictions et de la forme de nos rassemblements. Nous avons besoin d'une redécouverte de la seconde alliance, de son sens, de l'œuvre accompli par Jésus-Christ à la croix pour l'humanité et pour l'accomplissement du dessein éternel de Dieu dans Sa création. Ce ne sera possible que par l'étude des Écritures, le partage en commun, l'instruction, l'inspiration et la conduite du Saint-Esprit dans le corps de Christ. Outre mes propres articles, vous pourrez lire ici des auteurs chrétiens dont les enseignements sont d'une grande importance pour notre époque, importants par leur compréhension du message biblique et par leur vision spirituelle : Théodore Austin-Sparks, Watchman Nee, Serge Tarassenko, Frank Viola, Chip Brogden, Claude Tresmontant seront sûrement les principaux. Leurs enseignements se font échos et se complètent les uns les autres nous conduisant dans un enrichissement nécessaire à notre perfectionnement. Les pdf du site peuvent être librement téléchargés et diffusés si vous le désirez, mais sans être vendus. J'espère que vous trouverez sur ce site une nourriture solide pour notre croissance spirituelle à tous. Fraternellement, Didier Millotte - Août 2015 - Montpellier L'auteur de ce site : Illustrateur de métier, auteur de livres jeunesse et de bandes dessinées. J'ai rencontré Dieu à 18 ans, naissant spirituellement «d'En-Haut », découvrant que la vie et l'Univers avait un sens, réalisant que l'évangile était vrai, que Jésus est vraiment ressuscité. Je me suis ensuite attelé à l'étude de la Bible et à la prière, fréquentant diverses églises évangéliques, pour finalement me retirer de tout système religieux, continuant à vivre par la foi, à étudier et rester en communion avec frères et sœurs, attentifs à l'évolution du monde et de l'église.

Sur Facebook : Nouveau commencement.