On a bien souvent mal compris que la Bible n'est pas seulement un ensemble de messages inspirés de l'esprit de Dieu, véhiculant ainsi une révélation divine à l'humanité, mais que cette inspiration s'est faite au travers d'hommes et de femmes qui exprimaient ce que Dieu révélait tout en étant imprégné de leur culture et de leur environnement. Les textes de la Bible sont bien inspirés de Dieu à des hommes conduits par son esprit et qui ont reçu la révélation, mais cette inspiration est communiquée dans des langues et des cultures propres aux hommes et aux femmes qui l'ont vécu. Cette révélation s'intègre et prends corps dans un contexte, dans des époques, dans des manières de s'exprimer propre aux peuples de ces époques. Les hébreux avaient leur manière de s'exprimer, leur expressions, leur images, leur influences. Le peuple Israël, d'où est issue toute la révélation, tant dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau, n'était pas un peuple déconnecté du reste du monde, ils avaient leurs influences et participaient aux systèmes littéraires de leur époque.
On trouve dans les Ecritures différentes formes littéraires : des poésies, des proverbes, des paraboles, des lettres, des récits historiques, des récits imagés, des allégories. Toutes ces formes d'expression sont des langages qui ont pour but de faire connaître un sens. Le fond est le message, la forme est la manière dont le message est donné, écrit, véhiculé. Si nous ne comprenons pas cela, si nous n'en tenons pas compte, nous comprendrons la Bible en fonction de notre contexte et non du leur, ce qui nous conduira à interpréter des textes de travers, de manière erronée, leur donnant un sens qui n'est pas celui que leur donnait les auteurs des textes inspirés. Si nous ne comprenons pas qu'elle est la manière de parler et ce qu'elle veut dire, si nous ne comprenons pas le sens des expressions, nous risquons de tout prendre au premier degré, de tout comprendre comme si tous les textes bibliques avaient été écrit de la même manière. Ainsi, les images et les allégories des textes bibliques pourront être compris de manière littérale, c'est-à-dire comme si elles n'étaient pas des images véhiculant un sens mais comme si l'image que les auteurs emploient étaient la réalité même alors qu'ils cherchaient à nous dire autre chose. Par exemple, une lettre de Paul à une assemblée n'est pas écrite de la même manière que le récit de la création de la Genèse ou le livre de l'apocalypse, ce n'est pas le même type de littérature. Il nous faut donc comprendre la forme de chaque texte et non pas les interpréter tous de la même manière.
Dans l'Antiquité, les Hébreux n'étaient pas les seuls à exprimer des récits sous formes imagées et allégoriques. On trouve de tels récits chez les Babyloniens, les Egyptiens, les Grecs, dans tous les peuples environnants Israël, chez les peuples dont ils ont été captifs durant des siècles ou des décennies. C'était l'une des manières d'écrire de cette époque. On trouve ainsi dans les mythes grecs un serpent qui garde un arbre aux pommes d'or, on trouve d'autres récits de déluge avec des personnages aux noms différents de ceux de la Bible dans des textes sumériens. Dans notre compréhension des Ecritures, nous devons considérer le contexte des textes, leur forme littéraire, le sens des mots et des expressions, cela nous éviterait de comprendre la Bible de travers, de lui donner un sens erroné et ainsi d'inventer des doctrines que l'on prends ensuite pour la vérité. C'est le texte biblique qui est juste et inspiré mais pas forcément la compréhension qu'on en a. Nous devons bien y réfléchir et retrouver le sens sain, juste et intelligent qu'ont les Ecritures.
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