Dieu a créé
tout autant les poulpes que les humains. Il n'est pas plus
un être humain qu'un poulpe. Bien sur, il crée l'Humanité à son image et pas le poulpe. Il est l'Esprit créateur, la source et
l'origine de toutes les choses existantes. Tout ce que nous pouvons
voir et découvrir, de près ou de loin autour de nous, animaux,
plantes, minéraux, couleurs, lumières, espaces, textures, matières,
formes, galaxies, planètes, étoiles, sucre et sel, sont issues de
lui, non seulement de son imagination mais de ce qu'il est. Dieu est
puissant comme un éclair et doux comme un pétale de rose. Dieu est
grand comme l'univers et proche de nous comme une fourmi sur notre
épaule. Dieu est insaisissable comme une anguille et blottit comme
un petit chaton. Dieu est lourd comme une montagne et léger comme
une plume. Il peut écraser ou porter. Il peut blesser ou guérir.
Rendre aveugle ou ouvrir les yeux. Pour avoir une image approchante
de qui est Dieu, il faudrait peut-être faire la somme de toutes ces
choses, comme la somme de toutes les couleurs donne le blanc. Et nous
n'aurions là qu'une image de ce qu'il est, une image bâtit sur la
découverte de notre environnement, c'est-à-dire de ce qu'il nous à
permis de percevoir en nous créant avec certaines capacités et pas
d'autres. Parce que Dieu n'est pas humain, nous ne pouvons le
comprendre. Parce que Dieu n'est pas une création analysable de
l'univers dont nous faisons parti nous ne pouvons le saisir dans sa
totalité et dans son être. Nous ne pouvons que recevoir sa
révélation. Nous devons être uni à lui pour le connaître. Nous
ne pouvons qu'humblement marcher en sa découverte, une découverte
comme un jour se lève. Lentement, doucement, progressivement. C'est
en nous, et nous en dehors de nous que doit s'opérer cette
révélation, cette découverte.
Nous avons
un problème de projection de nous même. Par notre imagination, nous
humanisons ce que nous touchons. Une voiture, dont on va parler comme
d'une amie, à qui on va donner un nom, qu'on va prendre en photo,
qu'on va soigner plus que de raison comme si elle ressentait le soin
qu'on lui donne – et ça nous donne grand plaisir de prendre soin
du métal. On va lui donner du temps, dépenser de l'argent pour elle
de manière insensée, démesurée, alors que ce n'est qu'un objet
utile mais sans vie, sans pensées, sans souvenir, sans ressenti,
sans existence propre. Vous pouvez remplacer la voiture par ce que
vous voulez, une maison, un musée d'art, un aspirateur customisée.
Dans la société immature et déséquilibrée d'occident dans
laquelle nous baignons et qui nous empreigne sans qu'on ne le
réalise, nous voyons aussi cela avec les animaux. Nous voyons des
personnes parler à leur animal de compagnie comme il parle à un
être humain – souvent par manque affectif – comme si il
comprenait tous leur soucis. Je ne dis pas que les animaux ne
ressentent rien et ne comprennent rien mais nous projetons sur eux
notre humanité et leur donnons une place humaine. Ce ne sont pas des
êtres humains, ils n'ont pas une compréhension et une perception de
ce qui les entoure semblable à celle des êtres humains. Tout comme
pour une voiture, un objet dans lequel on place à tord trop
d'affection, comme dans un animal, nous projetons notre humanité en
Dieu. Mais Dieu n'est pas humain. Il ne pense pas comme nous, il ne
perçoit pas comme nous, il ne réagit pas comme nous, il ne ressent
pas comme nous, il n'a pas la même dimension que nous. Et
heureusement. C'est pour cela que ses plans ne sont pas ceux que nous
aurions définit pour nous et nos semblables. C'est pour cela que
nous luttons souvent contre le chemin dans lequel il nous conduit.
C'est pour cela que nous, humains, ne désirions pas un messie qui
aille à la croix, à Dieu ne plaise ! Et pourtant... Nos désirs ne
sont pas les mêmes que les siens parce que sa vision n'est pas come
la nôtre parce que sa nature n'est pas la nôtre. Combien doit-il
lutter contre nous pour nous donner le meilleur parce que nous ne
désirons seulement que le bien-être, c'est-à-dire ce qui est
temporel et passager voire superficiel. Manquons-nous de sagesse ? De
vision claire ? De compréhension ? De maturité ? Cela se peut.
Parce que
nous utilisons des mots humains, comme « Notre Père »,
nous avons tendance à projeter notre humanité en lui, dans notre
perception. Combien nos perceptions, nos compréhensions imparfaites
et nos interprétations nous trompent. Et combien nous y sommes
attachés. C'est là la cause des idéologies, des égarements et des
fausses doctrines de toutes sortes qui ne nous font pas aboutir au
but de Dieu pour nous.
Dieu n'est
pas humain mais il s'est fait homme. Et parce que nous gardons en
mémoire vive ce que Jésus étaient durant sa vie terrestre, nous
projetons notre humanité sur lui, en l'image que nous nous faisons
de lui. Lorsqu'on considère la description faite du Seigneur dans le
livre de l'Apocalypse, nous découvrons une toute autre image de
Jésus. Une image bien au delà de ce qui pourrait correspondre à
notre humanité. Dieu s'est fait homme, il a revêtu notre nature
humaine pour que sa nature – bien différente de la notre – soit
formée en nous. Il s'est abaissé pour nous élever. Il nous élève
en nous donnant sa nature. C'est pour que nous portions l'image du
céleste que Christ s'est fait terrestre.
Dieu n'est
pas humain et ce qui est bon habite en lui.
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