samedi 6 août 2016

Dieu n'est pas un être humain


 Dieu a créé tout autant les poulpes que les humains. Il n'est pas plus un être humain qu'un poulpe. Bien sur, il crée l'Humanité à son image et pas le poulpe. Il est l'Esprit créateur, la source et l'origine de toutes les choses existantes. Tout ce que nous pouvons voir et découvrir, de près ou de loin autour de nous, animaux, plantes, minéraux, couleurs, lumières, espaces, textures, matières, formes, galaxies, planètes, étoiles, sucre et sel, sont issues de lui, non seulement de son imagination mais de ce qu'il est. Dieu est puissant comme un éclair et doux comme un pétale de rose. Dieu est grand comme l'univers et proche de nous comme une fourmi sur notre épaule. Dieu est insaisissable comme une anguille et blottit comme un petit chaton. Dieu est lourd comme une montagne et léger comme une plume. Il peut écraser ou porter. Il peut blesser ou guérir. Rendre aveugle ou ouvrir les yeux. Pour avoir une image approchante de qui est Dieu, il faudrait peut-être faire la somme de toutes ces choses, comme la somme de toutes les couleurs donne le blanc. Et nous n'aurions là qu'une image de ce qu'il est, une image bâtit sur la découverte de notre environnement, c'est-à-dire de ce qu'il nous à permis de percevoir en nous créant avec certaines capacités et pas d'autres. Parce que Dieu n'est pas humain, nous ne pouvons le comprendre. Parce que Dieu n'est pas une création analysable de l'univers dont nous faisons parti nous ne pouvons le saisir dans sa totalité et dans son être. Nous ne pouvons que recevoir sa révélation. Nous devons être uni à lui pour le connaître. Nous ne pouvons qu'humblement marcher en sa découverte, une découverte comme un jour se lève. Lentement, doucement, progressivement. C'est en nous, et nous en dehors de nous que doit s'opérer cette révélation, cette découverte.

Nous avons un problème de projection de nous même. Par notre imagination, nous humanisons ce que nous touchons. Une voiture, dont on va parler comme d'une amie, à qui on va donner un nom, qu'on va prendre en photo, qu'on va soigner plus que de raison comme si elle ressentait le soin qu'on lui donne – et ça nous donne grand plaisir de prendre soin du métal. On va lui donner du temps, dépenser de l'argent pour elle de manière insensée, démesurée, alors que ce n'est qu'un objet utile mais sans vie, sans pensées, sans souvenir, sans ressenti, sans existence propre. Vous pouvez remplacer la voiture par ce que vous voulez, une maison, un musée d'art, un aspirateur customisée. Dans la société immature et déséquilibrée d'occident dans laquelle nous baignons et qui nous empreigne sans qu'on ne le réalise, nous voyons aussi cela avec les animaux. Nous voyons des personnes parler à leur animal de compagnie comme il parle à un être humain – souvent par manque affectif – comme si il comprenait tous leur soucis. Je ne dis pas que les animaux ne ressentent rien et ne comprennent rien mais nous projetons sur eux notre humanité et leur donnons une place humaine. Ce ne sont pas des êtres humains, ils n'ont pas une compréhension et une perception de ce qui les entoure semblable à celle des êtres humains. Tout comme pour une voiture, un objet dans lequel on place à tord trop d'affection, comme dans un animal, nous projetons notre humanité en Dieu. Mais Dieu n'est pas humain. Il ne pense pas comme nous, il ne perçoit pas comme nous, il ne réagit pas comme nous, il ne ressent pas comme nous, il n'a pas la même dimension que nous. Et heureusement. C'est pour cela que ses plans ne sont pas ceux que nous aurions définit pour nous et nos semblables. C'est pour cela que nous luttons souvent contre le chemin dans lequel il nous conduit. C'est pour cela que nous, humains, ne désirions pas un messie qui aille à la croix, à Dieu ne plaise ! Et pourtant... Nos désirs ne sont pas les mêmes que les siens parce que sa vision n'est pas come la nôtre parce que sa nature n'est pas la nôtre. Combien doit-il lutter contre nous pour nous donner le meilleur parce que nous ne désirons seulement que le bien-être, c'est-à-dire ce qui est temporel et passager voire superficiel. Manquons-nous de sagesse ? De vision claire ? De compréhension ? De maturité ? Cela se peut.

Parce que nous utilisons des mots humains, comme « Notre Père », nous avons tendance à projeter notre humanité en lui, dans notre perception. Combien nos perceptions, nos compréhensions imparfaites et nos interprétations nous trompent. Et combien nous y sommes attachés. C'est là la cause des idéologies, des égarements et des fausses doctrines de toutes sortes qui ne nous font pas aboutir au but de Dieu pour nous.

Dieu n'est pas humain mais il s'est fait homme. Et parce que nous gardons en mémoire vive ce que Jésus étaient durant sa vie terrestre, nous projetons notre humanité sur lui, en l'image que nous nous faisons de lui. Lorsqu'on considère la description faite du Seigneur dans le livre de l'Apocalypse, nous découvrons une toute autre image de Jésus. Une image bien au delà de ce qui pourrait correspondre à notre humanité. Dieu s'est fait homme, il a revêtu notre nature humaine pour que sa nature – bien différente de la notre – soit formée en nous. Il s'est abaissé pour nous élever. Il nous élève en nous donnant sa nature. C'est pour que nous portions l'image du céleste que Christ s'est fait terrestre.

Dieu n'est pas humain et ce qui est bon habite en lui.

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