dimanche 23 octobre 2016

Le mythe de la liberté

Une illusion de liberté
Dans son aveuglement et son immaturité l'être humain se croit fondamentalement libre. Qu'il soit évangélique ou athée d'ailleurs, ils ont ce point en commun, ce qui montre bien à quel point nous nous sommes éloigné du vrai évangile. J'aimerais encourager ici une réflexion sur la liberté. Regardons de près, que choisissons-nous vraiment, en toute liberté, en pleine capacité et en pleine connaissance de toutes les données qui nous permettent de faire un choix ? 

Nous ne choisissons pas d'exister. 
Nous ne choisissons pas ce qu'est la réalité.
Nous ne choisissons pas ce qu'est l'Univers, comment il est structuré, défini, comment il fonctionne et où il va aboutir. Nous ne choisissons pas de quoi sera fait l'éternité.
Nous ne choisissons pas d'être un humain. 
Nous ne choisissons pas d'être mâle ou femelle.
Nous ne choisissons pas l'époque dans laquelle on arrive, ni la famille, ni le contexte financier, culturel, intellectuel, religieux, politique qui va nous influencer de notre naissance à notre mort.
Nous ne choisissons pas d'être en pleine capacité physique ou intellectuel à notre naissance. 
Nous ne choisissons pas nos capacités et nos limites.
Nous ne choisissons pas d'avoir une volonté. 
Nous ne choisissons pas les choix que Dieu nous propose ou nous impose : c'est un des points les plus importants à méditer.
Ainsi, notre illusion de liberté est bien réduite mais cela n'annule pas pour autant les choix qu'on fait tout au long de notre vie.
Que nous reste-t-il ? De choisir entre la vie et la mort ? On se réfère souvent à ce verset des Ecritures pour affirmer la liberté. Pourtant ce passage ne défini pas que l'Homme soit libre mais qu'il doit utiliser sa volonté pour entrer dans une vie qui le rendra libre, la vie de Dieu, la communion avec Dieu. Choisis la vie afin que tu vives, choisis la vie pour qu'enfin tu puisses devenir libre. Nous confondons liberté et volonté. Il nous arrive souvent de mal comprendre le sens d'un texte de la Bible.

Nous sommes une création en devenir
Pourquoi ne choisissons-nous pas tout ce que j'ai listé ? Parce que nous sommes une création. Et c'est bien ce que nous avons oublié, ce dont nous n'avons plus conscience, ce que nous ne comprenons pas. L'Homme n'est pas l'égal de Dieu, ni en capacité, ni en nature, ni en volonté. Dieu a un dessein précis pour sa création, il la crée dans un but qu'il s'est fixé (Ephésiens 1, Ephésiens 3). Ce n'est pas nous qui avons un dessein pour l'Univers mais nous sommes parti intégrante d'une oeuvre qu'il exécute selon son dessein. 

Etre libre, c'est de pouvoir faire toujours le bon choix
Comment considérons-nous ce qu'est la liberté ? C'est de pouvoir choisir dit-on. Mais y a-t-on bien réfléchis ? D'où nous vient cette définition ? Sur quoi se base-t-elle ? A-t-on bien considéré le sujet à la lumière des Ecritures ? C'est notre définition même de ce qu'est la liberté qui nous trompe. Nous croyons qu'être libre c'est choisir alors qu'en réalité, être libre c'est avoir la capacité de faire toujours le bon choix, ce qui n'est le fait que de Dieu ou de celui conduit par son Esprit, comme Jésus l'était. Dieu seul est libre parce que Dieu seul ne fait toujours que le bon choix, Dieu seul est libre parce que Dieu seul n'est soumis à aucune contrainte, Dieu seul est libre parce que Dieu seul n'est pas une création. Nous ne pouvons être libre qu'étant en Dieu. Un Homme qui n'a pas la capacité de faire toujours les bons choix par lui-même, en quoi est-il libre ? Adam et Eve dans le jardin d'Eden avaient-ils la capacité de résister au serpent comme Jésus l'a fait dans le désert ? Pour cela, il aurait fallu qu'ils aient le discernement que donne la maturité de la stature de Christ ce qu'ils ne avaient pas.

Notre capacité de choix n'est pas une liberté mais une création, une fonction dans la création pour servir au dessein de Dieu. Nous sommes bien plutôt esclave de nos illusions, de nos mensonges, notre ignorance, de notre manque de conscience de ce qu'est la réalité, de notre égoïsme, de notre orgueil, de notre incapacité à faire les bons choix. « Je ne fais pas le bien que je veux... qui me délivrera de ce corps de mort... » Le Nouveau Testament parle plutôt de libération que d'une humanité libre. « Je suis venu libérer les captifs. » disait Jésus. La liberté, il n'y en a qu'une, c'est d'être en Dieu, c'est de vivre au plein diapason de la nature de Dieu, de sa volonté, de son dessein, c'est vivre de sa vie, pleinement dans son règne et son abondance, à ce moment la seulement nous pouvons faire les bons choix, toujours. 

Pour devenir libre, nous devons changer de nature. Le Nouveau Testament nous parle d'une vieille nature et d'une nouvelle nature, d'un premier Adam (Adam signifie humanité) et d'un second Adam (c'est la nature de Christ) – 1 Corinthiens 15, Romains 6. En Christ nous devenons par l'oeuvre de la croix une nouvelle création qui elle seule est libre – 2 Corinthiens 5;17. C'est le second Adam qui est libre, pas le premier, c'est le céleste, pas le terrestre, celui né d'en-haut et pas seulement né d'en-bas. La liberté est à la fin du chemin, à la fin du processus, pas au début de notre création, c'est l'aboutissement de l'Humanité et non pas son point de départ. Dieu nous crée pour devenir libre. 

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