Quand on étudie de près les mouvements de l'époque de Jésus en Israël et en particulier à Jérusalem, les Pharisiens, les Sadducéens, les Esséniens, ont voit bien une notion d'apostasie, d'abandon de ce qui est juste, de ce qui est conforme au dessein de Dieu, de ce que Dieu a instauré sous Moise puis David puis Salomon. Les saducéens dominaient le Temple de Jérusalem qui était sensé rester le lieu saint, la présence de Dieu, la fidélité à la Torah. Ils le dominaient en ayant les postes clés de gestion du Temple, des sacrifices, de récoltes des dîmes, ils le dirigeaient en association avec les polythéistes romains qui avaient conquis Israël, étant nommés par eux, et ce pour leur principal intérêt (cupidité, détournement d'argent, pouvoir, prestige, privilège du rang, etc.). Le Temple était corrompu bien plus par les Sadducéens que par les Pharisiens semble-t-il. Les deux partis se confrontant pour gérer le Temple. Les Esseniens (dont parle Paul quand il cite le culte des anges dans une de ses épitres) quand à eux, s'étaient retiré en jugeant cette gestion corrompu du Temple (qui était le centre de la vie d'Israël) et en formant une communauté très légaliste et très dure dans l'espoir de retrouver la sainteté et le vrai culte perdu. Et Jésus arriva...
Jésus arriva, apportant un retour à ce qui était juste (reprenant, corrigeant, enseignant) mais sans légalisme, sans joug, en libérant, en guérissant, en bénissant, en aimant, en ôtant les fardeaux, en prenant soin des plus faibles avec affection, gentillesse, douceur, bonté. Il apporta la vérité et la grâce. Il n'attendait pas que le peuple qui aime Dieu le suive par lui-même dans sa création de l'Homme nouveau mais qu'il y parvienne en Lui - "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" qui serve à bâtir la nouvelle création, qui serve à atteindre le but de Dieu dans sa création. Plus tard Paul dira : "C'est lui qui le fera." C'est là qu'est notre foi, en son oeuvre accomplie par le messie.
Avec les Esséniens on voit l'Homme qui veut se sanctifier mais tombe dans le légalisme (et des inventions comme le culte des anges), de même avec les pharisiens on voit l'exigence, la dureté, le joug. Cela nous rappelle le fonctionnement d'assemblées d'aujourd'hui. Seul Ieshoua (Jésus) atteint le but de Dieu en conduisant l'Homme à la sanctification par la croix, dans la grâce. La grâce au moyen de la mort-résurrection, la croix : le chemin n'est pas un système religieux, répétitifs, actif, doctrinal, hiérarchique, "évangélique" mais la vie de Dieu en nous. Devenir un avec Lui comme il est dit : "Participant à la nature divine." Si on ne change pas de nature, on peut vouloir "faire pour Dieu" ou "faire avec Dieu", ça ne sert à rien, ça n'abouti pas au Royaume de Dieu.
Didier Millotte PS 1 : Si on relit Jean chapitre 10 en ayant conscience de ce contexte lié au Temple, au passé d'Israël, à la vie religieuse d'Israël de l'époque des évangiles, si on replace Jean 10 dans son contexte historique, local et religieux en rapport avec la révélation de YHWH à Moïse, David, Salomon, on peut se demander si Jésus ne parlait pas de ces chefs corrompus qui dirigeaient le peuple (dans le Temple, dans les sacrifices, dans l'adoration de YHWH, dans les fêtes). quand il dit "le voleur" au verset 10, quand il parle de celui qui n'entre pas par la porte au verset 1, quand il parle du mercenaire au verset 12, Jésus parlerait-il des Sadducéens, des Pharisiens, des dirigeants du Temple de YHWH ? Et quand il parle du loup au verset 12, ne parlerait-il pas de Rome (rappelons que la louve est le symbole de la fondation de Rome) qui finira par détruire Jérusalem et le Temple ? "Le voleur ne vient que pour... détruire." v. 10. Plutôt qu'une lecture "spirituelle" voire mystique qui identifie "le voleur" de Jean 10 à un ange déchu (le terme angelos n'a pas été traduit, sa vraie traduction est "messager", voir mon article sur les mots non-traduits), nous devrions replacer les enseignements dans leur contexte concret.
PS2 : Pour ceux qui veulent connaître précisément ces points concernant l'époque de la fin du second temple, je conseille la lecture des livres de l'historienne juive Jacqueline Guénot-Bismuth et du remarquable théologien Claude Tresmontant, notamment dans son livre sur l'Apocalypse.
Pour ce qui est de la nouvelle création, de l'union avec Dieu en christ, je conseille de lire les épitres de Paul, les livres de T. Austin-Sparks et d'écouter les conférences de Serge Tarassenko (liens dans la colonne de droite).
Didier Millotte PS 1 : Si on relit Jean chapitre 10 en ayant conscience de ce contexte lié au Temple, au passé d'Israël, à la vie religieuse d'Israël de l'époque des évangiles, si on replace Jean 10 dans son contexte historique, local et religieux en rapport avec la révélation de YHWH à Moïse, David, Salomon, on peut se demander si Jésus ne parlait pas de ces chefs corrompus qui dirigeaient le peuple (dans le Temple, dans les sacrifices, dans l'adoration de YHWH, dans les fêtes). quand il dit "le voleur" au verset 10, quand il parle de celui qui n'entre pas par la porte au verset 1, quand il parle du mercenaire au verset 12, Jésus parlerait-il des Sadducéens, des Pharisiens, des dirigeants du Temple de YHWH ? Et quand il parle du loup au verset 12, ne parlerait-il pas de Rome (rappelons que la louve est le symbole de la fondation de Rome) qui finira par détruire Jérusalem et le Temple ? "Le voleur ne vient que pour... détruire." v. 10. Plutôt qu'une lecture "spirituelle" voire mystique qui identifie "le voleur" de Jean 10 à un ange déchu (le terme angelos n'a pas été traduit, sa vraie traduction est "messager", voir mon article sur les mots non-traduits), nous devrions replacer les enseignements dans leur contexte concret.
PS2 : Pour ceux qui veulent connaître précisément ces points concernant l'époque de la fin du second temple, je conseille la lecture des livres de l'historienne juive Jacqueline Guénot-Bismuth et du remarquable théologien Claude Tresmontant, notamment dans son livre sur l'Apocalypse.
Pour ce qui est de la nouvelle création, de l'union avec Dieu en christ, je conseille de lire les épitres de Paul, les livres de T. Austin-Sparks et d'écouter les conférences de Serge Tarassenko (liens dans la colonne de droite).
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